Lettre Hebdo des marchés semaine 48: Thanksgiving cut

Cross Asset : Rebond généralisé porté par la Fed et l’IA

« On est vraiment obligé d’écouter Mariah Carey en boucle pendant tout le mois avant chacun de mes anniversaires ?????» Jésus

Les marchés actions ont poursuivi leur progression cette semaine, animés par un climat risk-on soutenu à la fois par les prises de parole accommodantes de la Fed et par les développements dans le secteur de l’intelligence artificielle. 

Aux États-Unis, le S&P 500 a progressé de près de 4,5 % depuis fin octobre, tandis que le Nasdaq-100, porté par les valeurs technologiques, a enregistré des gains significatifs. Les commentaires dovish de membres de la Fed, notamment Christopher Waller et Daly, ont renforcé les anticipations d’une baisse de taux dès décembre, désormais largement intégrée par le marché (84 % de probabilité en fin de semaine). Enfin, le secteur santé aux États-Unis a bénéficié du soutien politique lié à l’extension potentielle des subventions de l’Obamacare.

La détente des taux réels américains a favorisé les secteurs à duration longue, et la correction récente des valorisations technologiques semble avoir purgé les excès, offrant un terrain favorable à un rebond soutenu. L’annonce d’Alphabet ouvrant ses puces TPU à Meta a bouleversé le secteur des semi-conducteurs : Nvidia et AMD ont subi des prises de bénéfices, mais cette ouverture pourrait réduire les coûts d’investissement dans l’écosystème IA, renforçant à terme la dynamique du secteur.

En Europe, l’optimisme géopolitique a alimenté les marchés : les indices ont progressé de 0,9 % à 1,1 %, tirés par la construction et les banques, tandis que les valeurs de défense ont d’abord corrigé avant de se stabiliser, reflétant un marché prudent face aux discussions Ukraine-Russie.

 Les matières premières ont globalement stagné, le Brent évoluant dans un range étroit autour de 62 $/b, tandis que l’or et l’argent ont poursuivi leur trajectoire haussière. 

 

Change – Dollar sous pression, G10 en mode risk-on

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Le dollar a légèrement reculé cette semaine, sous l’effet des commentaires dovish ( baisse des taux ) de la Fed et de données économiques mitigées, notamment sur les ventes au détail et la confiance des consommateurs. L’EUR/USD a fluctué entre 1,152 et 1,159, avant de finir au-dessus de 1.16 en fin de semaine.

Le yen s’est apprécié de manière modérée, soutenu par l’inflation légèrement supérieure aux attentes à Tokyo et par les déclarations de Tokyo sur la surveillance des mouvements spéculatifs. 

Les dollar australien et néozélandais ont connu un rallye technique, portés respectivement par une inflation sous-jacente élevée en Australie et par un « hawkish cut » en Nouvelle-Zélande. 

La livre sterling a bénéficié du budget Reeves, renforçant la crédibilité budgétaire britannique, 

Coté devises émergentes la roupie indienne reste sous forte pression face au dollar, USD/INR dépassant les plus hauts historiques (>89), malgré des interventions renforcées de la RBI. 

Le Chinese Yuan a été affecté par des bénéfices industriels en Chine en recul (-5,5 % YoY), reflétant un environnement économique domestique plus fragile et une baisse de sentiment sur la devise.

Le Won coréen est restée stable, la Banque de Corée maintenant son taux à 2,5 %, avec un seul membre votant pour un cut, illustrant un consensus prudent.

Enfin le peso Mexicain  a consolidé ses pertes récentes face au dollar, les attentes sur la Fed continuant de soutenir une orientation baissière sur le dollar US.

Taux : Détente américaine et stabilisation européenne

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Aux États-Unis, les rendements se sont inscrits en baisse, le taux à 10 ans repassant sous les 4 % grâce à la combinaison de données économiques faibles et de fortes anticipations de baisse des Fed Funds. La courbe 2–10 ans s’est légèrement repentifiée, illustrant un marché convaincu de la probabilité d’un cut imminent.

En zone euro, les taux souverains se sont stabilisés après une période de détente, les OAT 10 ans évoluant autour de 3,40 % et les Bund à 2,676 %. Les spreads souverains restent contenus, avec un OAT/Bund autour de 73 pb. Les courbes ont connu une légère pentification, notamment sur le segment long, reflétant un marché attentif aux signaux politiques et aux perspectives inflationnistes. La BCE a maintenu un ton prudent : les taux actuels sont jugés suffisants pour absorber les chocs, et aucune baisse n’est envisagée à court terme. 

Au Royaume-Uni, les gilts ont progressé après le budget Reeves, confirmant la trajectoire baissière des taux attendue à moyen terme.

Bonne semaine à tous