Cross Asset : En quête de repères
-Pas si mal ce beaujolais, je lui trouve des notes de vanille et de caramel, un sucré et un pétillement pas désagréables.
-Heu Patrick, c'est du Coca !!!!
La semaine a été dominée par une forte prudence des investisseurs, le marché oscillant entre volatilité et attentisme. En Europe, le Stoxx 600 a poursuivi sa correction, avec près de 3 % de baisse depuis ses plus hauts récents. Les secteurs cycliques, tels que l’automobile, la consommation discrétionnaire et le tourisme, ont été les plus pénalisés, tandis que les secteurs défensifs et les médias ont montré une résistance relative.
Aux États-Unis, la semaine a débuté sous l’effet d’une volatilité intra‑journalière accentuée par les incertitudes sur la politique monétaire de la Fed. Le Nasdaq et les valeurs technologiques ont connu une forte volatilité après un regain ponctuel post‑résultats Nvidia… hésitant, entre espoirs sur la Fed et craintes sur l'IA
En Asie, la chute des indices a été encore plus marquée, mais certains secteurs, comme la construction ou le tourisme, ont bénéficié de rotations ponctuelles liées à l’actualité géopolitique.
Le Brent, n’a pas echappé à la nervosité générale, suite à l’entrée en vigueur imminente des nouvelles sanctions américaines contre la Russie, la réduction anticipée des flux russes vers l’Inde et l’augmentation des achats américains. L’OPEP+, qui devrait maintenir sa politique de production inchangée, joue toutefois un rôle stabilisateur.
Dans le secteur du crédit, les spreads ont légèrement fluctué, traduisant une prudence persistante, mais les marchés sont restés globalement équilibrés. Les valeurs technologiques et certains segments cycliques ont été plus volatils, tandis que le crédit défensif et les secteurs moins sensibles aux tensions géopolitiques ont offert un refuge temporaire.
Enfin Les cryptomonnaies, et notamment le Bitcoin en chute de plus de 30% depuis octobre, manquent le rebond des marchés actions car les investisseurs, confrontés à des pertes, à des appels de marge et à une incertitude accrue sur les taux de la Fed, réduisent leur exposition au risque dans un contexte de liquidité qui s’amenuise.
Change : Un dollar solide
Le nouveau livre de Nicolas Sarkozy a quand même été écrit en deux coup de cuillères à pot …
Le dollar a confirmé sa position retrouvé de valeur refuge, s’inscrivant en légère hausse et soutenu par les anticipations de baisse des taux… en janvier 2026.
L’euro est resté stable autour de 1,153–1,159 USD, avec une légère pression liée aux incertitudes commerciales et géopolitiques.
Le yen a poursuivi sa dépréciation, tombant à des niveaux inédits depuis plusieurs mois. Les investisseurs anticipent désormais un report supplémentaire de la normalisation monétaire par la Banque du Japon, dans un contexte de relance budgétaire ambitieuse.
La livre sterling, quant à elle, a été affectée par un ralentissement de l’inflation et des indicateurs économiques décevants, renforçant les anticipations de nouvelles baisses de taux par la BoE.
Les dollars australien et néozélandais ont affiché une performance légèrement positive en fin de semaine, mais les deux devises restent bridées par la vigueur du dollar et par les marchés actions globalement fragiles.
Les marchés émergents ont souffert de la force du dollar et de l’incertitude sur la trajectoire de la Fed, avec une pression notable sur les devises locales, notamment en Colombie, au Chili, au Brésil. La roupie indienne a été affaibli par la réduction de soutien de la banque centrale et en Inde.
Taux – Tensions localisées
Je ne suis pas sûr, mais je crois que vendredi, c’est le Black Friday, à en juger par les 630 mails/newsletters reçus auxquels je ne me suis jamais inscrit… Le Black Friday est devenu une fête ultra-commerciale de toute façon !
En Europe, le Bund à 10 ans a évolué autour de 2,70 % et l’OAT à 3,47 %, avec des spreads OAT/Bund stables aux alentours de 75–77 points de base. Les courbes swaps ont montré un bull steepening (pentification par le long ), traduisant un intérêt soutenu pour les actifs longs, alors que les portefeuilles de la BCE ont été réduits marginalement. La politique monétaire européenne reste jugée adéquate par les acteurs du marché, et la probabilité d’une intervention immédiate reste faible.
Aux États-Unis, les rendements des Treasuries ont légèrement baissé après la publication de l’emploi Les marchés intègrent désormais une probabilité accrue d’une baisse des taux en janvier, reflétant un attentisme prudent avant la réunion de la Fed en décembre, suite au manque de données économiques (shutdown)
Au Japon, les obligations à long terme ont connu une hausse des rendements, alimentée par le plan fiscal de 17,7 T ¥ et la stabilité de l’inflation. La BoJ pourrait relever ses taux, mais les probabilités restent faibles.
Au Royaume-Uni, les données d’activité et de consommation montrent un ralentissement, renforçant l’anticipation d’assouplissements supplémentaires de la banque centrale.
Bonne semaine à tous






