CROSS ASSET : Correction
Avec les Elections à NY on parle beaucoup de Wok …je trouve qu'on en fait un peu trop pour un ustensile de cuisine qui sert à faire des poêlées de légumes avec des nouilles !
La semaine a été caractérisée par une aversion au risque en fin de semaine, dans un contexte marqué par l’absence de données officielles américaines fiables en raison du shutdown fédéral. Les victoires démocrates renforcent leur contrôle du Congrès, tandis que la Cour suprême maintient une incertitude sur les droits de douane et leur application.
Aux États-Unis, le S&P 500 a poursuivi sa récente tendance baissière et le Nasdaq est particulièrement affecté par le recul des valeurs technologiques telles que Nvidia, AMD ou Microsoft. Ces fluctuations traduisent la sensibilité extrême des marchés aux moindres signaux déceptifs, même lorsque certaines publications d’entreprises, comme Amazon ou Microsoft, apportent un soutien ponctuel.
En Europe, les indices Stoxx 600 et CAC 40 ont montré davantage de résilience. Les secteurs cycliques et sensibles à la conjoncture, notamment l’industrie, la technologie et la consommation discrétionnaire, ont sous-performé, tandis que l’automobile et certains secteurs défensifs ont légèrement surperformé.
En Asie, la dynamique a été contrastée, avec des corrections à Tokyo et à Hong Kong, tandis que Shanghai a enregistré un léger rebond grâce aux annonces de soutien monétaire et budgétaire, mais la faiblesse persistante de la demande domestique chinoise continue de limiter les perspectives de croissance.
Sur le segment du crédit, la prudence des investisseurs s’est traduite par une légère hausse de l’iTraxx Crossover, reflétant un positionnement plus prudent sur le high yield et une dispersion sectorielle notable.
Du côté des matières premières, le Brent s’est maintenu autour de 65 dollars le baril, après l’annonce par l’OPEP+ d’une augmentation modérée de la production en décembre, alors que l’or a poursuivi son rôle de valeur refuge, dépassant les 4 000 dollars l’once en fin de semaine, soutenu par l’incertitude macroéconomique et la persistance des tensions inflationnistes.
CHANGE : Disparités dans le G10
Apparemment, à l’instar du mot de passe du Louvre qui était "louvre", le code de l’arme nucléaire française serait "GrosBoum".
Sur le marché des changes, le dollar américain a conservé sa position dominante, soutenu par son rôle de valeur refuge, par un repricing « hawkish » (maintien des taux d’intérêt a des taux élevés) potentiel de la Fed et par la volatilité générale des marchés.
L’EUR/USD a évolué dans une fourchette étroite autour de 1,148 à 1,158, sous pression du dollar et d’une BCE perçue comme plus flexible et data-dépendante.
Le yen japonais a été très volatile, affecté par le positionnement technique, le sentiment risk-off et les perspectives monétaires de la BoJ.
La livre sterling est restée sous pression face à l’euro, anticipant un assouplissement progressif de la BoE, notamment en raison de la trajectoire budgétaire contrainte et des attentes de baisses de taux futures.
Parmi les autres devises, le dollar australien est resté stable autour de 0,646–0,650, limité par la faiblesse de l’économie chinoise et le sentiment risk-off sur les actions technologiques. Le dollar néo-zélandais s’est inscrit sous 0,565, pénalisé par un marché du travail fragile en Nouvelle-Zélande. Les devises nordiques, ( Norvège et Suède) , ont été soutenues par le ton « hawkish » de leurs banques centrales respectives, tandis que le Peso Mexicain et le dollar canadien sont restés relativement soutenus par leurs fondamentaux et un mix budgétaire favorable. Le chinese yuan est resté stable malgré des chiffres commerciaux chinois décevants, reflétant une demande domestique faible.
TAUX : Ajustements prudents et repositionnements
On peut trumper mille fois une personne mais on ne peut pas trumper mille fois mille personnes ...euh non on peut trumper une fois une personne ...euh non …
Aux États-Unis, les rendements ont été influencés par les publications macro et le repositionnement sur la trajectoire de la Fed, traduisant la prudence des investisseurs et le maintien d’un biais long duration. Les rendements à 2 ans se sont situés autour de 3,55–3,62%, tandis que ceux à 10 ans ont évolué entre 4,07 et 4,15%.
Aux États-Unis, les taux ont été volatils, avec le 2 ans autour de 3,55–3,62% et le 10 ans entre 4,07 et 4,15%, reflétant la prudence des investisseurs face à l’incertitude économique et aux anticipations ajustées sur la Fed. Le marché continue de se focaliser sur la rémunération du risque long terme et sur l’ampleur éventuelle des baisses futures de taux.
En zone euro, les mouvements ont été plus limités. Le Bund 10 ans a oscillé entre 2,65 et 2,67%, l’OAT 10 ans autour de 3,43–3,47%, et le spread OAT/Bund est resté proche de 78–79 points de base.
La courbe des swaps en zone euro a légèrement évolué cette semaine, avec une légère pentification sur le long terme (10/30 ans) et un aplatissement sur le moyen terme (2/5 et 2/10 ans), reflétant un marché prudent, attentif aux anticipations de la BCE et à la dynamique des spreads souverains.
La BCE a poursuivi sa normalisation quantitative avec prudence, privilégiant les obligations court terme, tout en conservant un message flexible, sans précipitation pour relancer les achats d’actifs.
Au Royaume-Uni, le Gilt 10 ans a légèrement reculé à 4,43%, la BoE maintenant son taux directeur à 4% tout en signalant des baisses progressives à venir dès que l’inflation diminuera.
Bonne semaine à tous






