Cross Asset : Rebond sélectif !
Le cyclisme n’est pas encore complètement clean : sur leTour de France je viens de voir passer un coureur de l’équipe France 2 qui est carrément en moto, avec quelqu’un derrière lui qui filme… Ils ne se cachent même plus pour tricher !
Les actifs risqués ont connu un rebond partiel, soutenus par la perspective d’un accord commercial transatlantique, une saison de résultats solide (notamment aux États-Unis) et une lecture encore favorable de la liquidité globale.
Aux États-Unis, la saison des publications reste bien orientée, soutenant les grands indices et les records. En Europe, la dynamique est plus contrastée, avec une surperformance de l’automobile et de la consommation discrétionnaire, mais une nette contre-performance de la technologie. Le rebond s’est toutefois essoufflé en fin de semaine, en l’absence de signaux politiques tangibles et face à une BCE plus ferme.
Le crédit reste bien orienté : les spreads se sont d’abord resserrés, avant de s’écarter légèrement en fin de semaine, principalement sur les segments les plus risqués (high yield). Le marché primaire demeure actif, notamment aux États-Unis.
Côté matières premières, l’or a touché un nouveau sommet historique avant de consolider, freiné par le rebond du dollar. Le pétrole reste stable, pris entre la baisse des stocks américains et les incertitudes sur la demande chinoise. Le cuivre se reprend, soutenu par l’Asie, tandis que le gaz européen recule grâce à des niveaux de stock élevés.
À suivre la semaine prochaine : décisions clés de la Fed, premières estimations du PIB T2 (zone euro et États-Unis), données d’inflation (PCE US, CPI zone euro) et rapport sur l’emploi américain, sur fond de tensions commerciales croissantes.
Change : Euro résiste!
Contrairement à mon summer body, ma winter brioche est déjà prête… Du coup, je vais juste ajouter une rondelle de citron et un petit parasol de cocktail pour faire été !
Le marché des changes a évolué dans un climat de divergence monétaire et de prudence macroéconomique. Le dollar américain, d’abord en repli face aux attentes de détente monétaire, a rebondi sur fond de données économiques solides, sans toutefois enclencher de véritable tendance.
L’euro est demeuré résilient, soutenu par une BCE plus restrictive qu’anticipé : Christine Lagarde a fermé la porte à un nouvel assouplissement immédiat. Ce positionnement, conjugué à la solidité des services, renforce l’euro à court terme.
La livre sterling reste pénalisée par des indicateurs économiques dégradés et par une Banque d’Angleterre sans levier clair.
Le yen a connu une brève accalmie, porté par l’aversion au risque et les attentes d’un resserrement progressif de la BoJ, mais la faible inflation à Tokyo limite les mouvements de la devise.
Du côté des devises émergentes, le forint hongrois bénéficie d’un différentiel de taux attractif et d’une politique monétaire crédible. Le rand sud-africain reste stable, soutenu par des taux réels élevés malgré un environnement intérieur incertain. La livre turque demeure sous pression, les marchés anticipant des baisses massives de taux dans un contexte d’inflation mal maîtrisée. Enfin, le réal brésilien et le peso mexicain restent recherchés dans un contexte de portage favorable, tout en demeurant sensibles aux flux de portefeuille.
Taux : Hausse des rendements
Paris, toujours au top : ils ont même recréé la météo pour fêter les 1 an des JO !
Les marchés obligataires ont connu une semaine de retournement. Après une phase de repli des taux en début de période, liée aux tensions commerciales, les rendements ont rebondi sous l’effet d’un discours plus restrictif de la BCE et de données macroéconomiques solides. En zone euro, le Bund 10 ans est passé de 2,587 % mardi à 2,71 % en clôture hebdomadaire. Les propos de Christine Lagarde ont surpris par leur fermeté, écartant toute nouvelle baisse de taux à court terme. Cette inflexion a entraîné un net ajustement des anticipations monétaires (désormais -16 pb d’ici fin 2024, contre -25 pb en début de semaine). Les taux réels se sont redressés, accentuant la pression sur les segments longs de la courbe.
Les spreads périphériques ont peu évolué, reflétant une tolérance accrue du marché à une BCE plus stricte.
Aux États-Unis, le 10 ans s’est tendu vers 4,40 %, malgré des anticipations d’inflation globalement stables. Le marché reste porté par l’idée d’une Fed « higher for longer », confortée par des indicateurs conjoncturels solides.
Au Royaume-Uni, les taux ont légèrement reculé, traduisant une économie plus fragilisée et une trajectoire désinflationniste désormais mieux ancrée.
Bonnes vacances à tous !