Cross Asset : Entre tensions et rebond !
Antisocial, tu perds ton… François ! Rappelons tout de même qu’avant 1945 et l’année 33, le 8 mai et le lundi de Pâques n’étaient pas des jours fériés !
Les marchés ont évolué cette semaine dans un climat instable, tiraillés entre la montée du risque politique américain et des signaux macroéconomiques rassurants. Les propos de Donald Trump sur une forte hausse des droits de douane et son intention de remplacer Jerome Powell ont ravivé l’aversion au risque en début de semaine, poussant les investisseurs vers des actifs défensifs (l’or, les utilities et les valeurs de consommation de base)
La publication d’une inflation légèrement inférieure aux attentes, a déclenché une détente rapide des taux US et un retour marqué vers les valeurs de croissance, notamment les technologiques (Nvidia, Netflix), soutenues aussi par de bons résultats. La volatilité action retombe, traduisant un apaisement progressif. En Europe, le Stoxx 600 a rebondi en fin de semaine, porté par la construction, le tourisme et l’énergie.
Côté crédit, les spreads ont bien résisté malgré la volatilité, alimentée par un primaire actif malgré l’approche de l’été.
Sur les matières premières, l’or a brillé comme valeur refuge, le pétrole est resté ferme, soutenu par des tensions géopolitiques persistantes et une demande robuste en Asie. Les métaux industriels (cuivre, aluminium) ont rebondi en fin de semaine, profitant de la baisse du dollar et des signes de relance en Chine.
La semaine prochaine sera rythmée par plusieurs rendez-vous clés, avec dès mardi l’enquête trimestrielle Bank Lending Survey en zone euro, puis jeudi une salve d’indices PMI préliminaires de juillet à travers toutes les grandes économies, ainsi que la décision très attendue de la BCE et la conférence de presse de Christine Lagarde.
Change : Le dollar s’effrite mais reste solide !
Exclusif ! Deux nouveaux "singles" dévoilés lors du dernier concert de la tournée Coldplay Divorce Tour : un CEO et une DRH !
Le dollar américain a amorcé une correction modérée mais continue, fragilisé par les tensions politiques internes autour de l’indépendance de la Fed et les propos de Christopher Waller, qui a évoqué une possible baisse de taux dès juillet. Cette pression baissière a toutefois été contenue par des indicateurs économiques solides, notamment les ventes au détail et la confiance des ménages, qui ont rassuré sur la vigueur de l’économie américaine.
Dans ce contexte, l’euro a profité d’un environnement plus favorable, rebondissant de 1,160 à 1,165 en fin de semaine. La désinflation progressive en zone euro et la posture mesurée de la BCE (prudente mais sans signal de durcissement) offrent un soutien modéré à la monnaie unique. La livre sterling a également bien résisté, soutenue par une inflation plus persistante que prévu, qui limite les marges de manœuvre de la Banque d’Angleterre et retarde toute détente monétaire.
Parmi les devises du G10, le dollar australien s’est distingué par sa forte volatilité, pénalisé par de mauvais chiffres sur l’emploi, qui renforcent les anticipations de baisse des taux de la RBA.
Le yen japonais reste quant à lui sous pression, victime d’un différentiel de taux très défavorable et d’une Banque du Japon toujours prudente malgré une inflation supérieure à 3 %. De plus la coalition d'Ishiba vient de perdre sa majorité au Sénat, fragilisant son pouvoir et ses négociations avec les États-Unis.
Enfin, les devises émergentes ont connu une semaine globalement stable, soutenues par le repli des taux US et un climat d’attentisme sur les marchés. Le renminbi est resté ancré sous 7,20, aidé par un PIB chinois supérieur aux attentes, bien que la demande intérieure demeure inégale.
Taux : Le calme après la tempête !
Avec toutes ces chutes dans le Tour de France, il va peut-être falloir remettre les petites roues aux coureurs !
Les marchés obligataires ont connu une semaine en deux temps. Après une première phase de tension alimentée par les annonces de hausses tarifaires et les spéculations sur la Fed, les rendements ont reflué à la faveur de publications macroéconomiques rassurantes et d’un net changement de ton du côté des banquiers centraux.
Aux États-Unis, la trajectoire désinflationniste s’est confirmée à travers les données d’inflation renforçant les appels à une détente monétaire plus rapide. Le taux 2 ans US recule et les marchés intègrent désormais deux baisses de taux d’ici fin 2025.
En zone euro, le mouvement est similaire, amplifié par un discours très prudent de la BCE sur les salaires et l’inflation dans les services.
Le Bund 10 ans recule et la structure des courbes s’aplatit légèrement. Ce mouvement est le reflet d’un marché qui « price » un ralentissement durable de la croissance sans effondrement, et une baisse progressive des taux directeurs.
Par ailleurs, le spread OAT/Bund reste stable autour de 70 pb, insensible pour l’instant aux annonces budgétaires françaises.
Enfin, la Commission européenne a officialisé son intention de créer un instrument budgétaire de 400 Mds € à partir de 2028, qui pourrait à terme changer le paradigme de financement souverain européen.
Bonne semaine à tous