Cross Asset : Tensions commerciales contenues
Un cycliste français dans les 6 premiers au classement général du Tour: la France progresse indéniablement en pharmacie !!
Alors que les projecteurs étaient braqués sur Washington avec l’annonce de nouveaux droits de douane à large spectre, les marchés actions ont affiché une stabilité surprenante, voire une progression dans plusieurs régions. Aux États-Unis, les indices poursuivent leur ascension, portés par les méga-capitalisations (Nvidia, Apple et Amazon à des sommets historiques), avec de nouveaux records pour le Nasdaq et le S&P 500 – une hausse toutefois concentrée.
En Europe, les indices atteignent eux aussi des records (notamment le DAX), soutenus par les valeurs cycliques (ressources de base, automobile, luxe, construction) et un regain d’intérêt pour les marchés domestiques. L’optimisme s’appuie sur des anticipations de compromis transatlantiques et des signaux de relance ciblée en Chine, surtout dans l’immobilier.
Sur le crédit, les spreads restent globalement stables, témoignant d’un appétit prudent mais réel pour le risque, malgré le contexte géopolitique tendu.
Le cuivre a bondi de plus de 10 %, les marchés anticipant que les tensions commerciales pourraient perturber l’offre mondiale, soutenant ainsi les prix à court terme. Le pétrole (Brent) évolue de manière plus hésitante autour de 70 $/baril, tandis que l’or reste stable autour de 2 320 $, soutenu par les incertitudes géopolitiques. Le Bitcoin a bondi pour atteindre un nouveau record : les investisseurs en cryptomonnaies misant sur des soutiens politiques attendus la semaine prochaine.
À suivre la semaine prochaine : mardi, l’inflation CPI aux États-Unis ; également attendus, le plan d’économies de F. Bayrou en France, les ventes au détail, les inscriptions au chômage, les permis de construire et l’indice de confiance Michigan aux États-Unis.
Change : Un dollar ferme
Étrangement, aucun artisan kébabier ne figure dans la promotion du 14 juillet de la Légion Döner !
Sur le marché des changes, le dollar poursuit une trajectoire irrégulière, soutenu par son statut de valeur refuge dans un contexte protectionniste, ainsi que par les attentes autour des chiffres d’inflation à venir et la posture prudente de la Fed.
L’euro reste stable autour de 1,17, profitant d’une exposition plus limitée aux tensions commerciales directes, même si les effets indirects via les matières premières et l’industrie restent à surveiller.
Du côté des devises dites "matières premières", l’AUD et le NZD reculent, affectés par des orientations monétaires jugées accommodantes. Le dollar canadien pâtit quant à lui de la baisse des matières premières et de l'exposition aux tensions commerciales.
La livre sterling a été pénalisée par une contraction du PIB en mai, renforçant les anticipations de baisse des taux dès août.
En Asie, le yen poursuit sa dépréciation, reflet de l’inaction de la BoJ face à une dette publique record et une croissance molle. Le won sud-coréen reste plus stable, après que la banque centrale a laissé entrevoir un assouplissement monétaire au second semestre.
Enfin, le réal brésilien chute fortement, pénalisé par l’annonce d’une taxe de 50 % sur les exportations vers les États-Unis, un marché représentant 12 % des débouchés du pays.
Taux : Pentification modérée
Avec cette chaleur, les gens qui ont une part d’ombre, merci de la partager !
Sur le marché obligataire, les courbes de taux se reconfigurent progressivement. Aux États-Unis, les rendements des Treasuries montent modérément et l’inversion entre le 20 ans et le 30 ans s’estompe, traduisant un ajustement des anticipations de risque et de duration.
Dans la zone euro, le Bund 10 ans grimpe plus franchement, porté par l’appétit pour le risque dans un contexte de ton plus conciliant de la BCE et d'absence d'escalade douanière.
Les spreads périphériques restent stables : l’écart OAT/Bund se situe autour de 68 pb, et le BTP/Bund à 84 pb, témoignant d’un climat serein.
Les courbes swap euro, en particulier le 2/10 ans (63 pb), poursuivent leur pentification, en ligne avec l’attente d’un assouplissement graduel de la BCE.
Au Japon, les tensions montent : le 30 ans grimpe à 2,96 %, alimenté par les doutes sur la soutenabilité de la dette. Les prochaines adjudications s’annoncent délicates, alors que la BoJ semble contrainte, sans réelle marge pour relever ses taux.
Bonne semaine à tous !