Lettre Hebdo des marchés semaine 25: U Turn !

Cross asset : climat attentiste généralisé

Génial pour la fête de la musique il y a David Guetta qui mixe dans ma rue….Ah non désolé  c'est juste un camion qui recule !

La tension géopolitique entre Israël et l’Iran, avec la menace d’une intervention américaine imminente, pèse sur les anticipations. En parallèle, les négociations commerciales restent bloquées dans plusieurs zones (Europe, Canada, Japon), et la Fed adopte une posture très prudente, préférant attendre plutôt que trancher. L’indice action « monde » recule légèrement, tiré vers le bas par l’Europe et l’Asie, tandis que les actions américaines résistent et le japon rebondit. Les taux d’intérêt à 10 ans se détendent légèrement et la volatilité reste stable. Dans ce climat, les actifs US jouent le rôle de valeur refuge, le dollar se renforce, et le pétrole (+3,75 %) redevient un indicateur clé de l’anxiété géopolitique. Les marchés restent globalement résilients, mais les signaux d’un biais défensif s’accumulent : recul de l’or, forte protection à la baisse des marchés, tensions sur certaines matières premières comme le blé ou le soja. Peu d’initiatives du côté des banques centrales cette semaine, à l’exception de la Norvège qui a abaissé ses taux. La Banque du Japon reste prévisible, tandis que la Banque nationale suisse ramène son taux directeur à zéro. La semaine prochaine, les regards se tourneront vers les indicateurs macroéconomiques : PMI, inflation en zone euro, indices de confiance en France et en Allemagne, et aux États-Unis, le déflateur PCE — l’un des baromètres privilégiés par la Fed.

Change : Bref effet refuge sur le dollar

Pour bien faire cette fête, il faudrait la rebaptiser « Fête de la musique et du talent », parce que ça fait 43 ans qu'on organise la fête de la musique et 43 ans qu'elle ne vient pas !

Le dollar s’est renforcé cette semaine, porté par une banque centrale plus prudente face aux risques d’inflation liés à la hausse des droits de douane, et par les tensions géopolitiques avec l’Iran, qui ont renforcé son statut de valeur refuge. Ce rebond reste toutefois fragile : les dernières données économiques (ventes de détail, production industrielle) ont déçu, et la tendance de fond de dédollarisation et d’incertitude sur la politique économique américaine demeure . Sur les principales devises, l’euro a reculé avant de rebondir au-dessus de 1,15 à la faveur de l’annonce américaine d’un délai de deux semaines pour favoriser une issue diplomatique avec Téhéran. La livre sterling poursuit sa baisse, pénalisée par une Banque centrale jugée accommodante et des indicateurs en repli. Le franc suisse reste stable après la baisse de taux de la banque nationale suisse à 0 %. La couronne norvégienne accuse la plus forte baisse de la semaine, affectée par un assouplissement surprise de la Norges Bank et la baisse des cours du pétrole. Enfin, le yuan chinois reste stable autour de 7,18 contre le dollar ! 

 

Taux : stabilité dans un contexte incertain

Puisque ça ne les fait pas fuir, j’espère au moins que ce spray anti-moustique bio aux huiles essentielles leur laisse un arrière-goût amer en bouche !

Sur les marchés obligataires, l’ambiance « risk off » a eu un impact limité, avec des prix et une volatilité proches des niveaux d’avril, malgré un rebond marqué du pétrole qui renforce la vigilance inflationniste. Face à la prudence des banques centrales (Fed, BoE, BoJ), les taux longs restent stables : le Bund 10 ans a reculé légèrement de 3,5 points de base sur la semaine. Ce mouvement modéré traduit une valorisation jugée un peu élevée malgré la montée des tensions géopolitiques. Après la récente réunion de la BCE, la déclaration implicite de Christine Lagarde sur une fin de cycle monétaire a conduit les investisseurs à relever leurs anticipations sur les taux. Aux États-Unis, les indicateurs confirment un ralentissement économique, avec des chiffres décevants pour la production industrielle et les ventes au détail. La Fed reste attentiste, même si ses prévisions macro sont revues à la baisse. La possibilité d’une moindre réduction des taux en 2025 est désormais intégrée, signalant un recentrage sur le contrôle de l’inflation, ce qui pèse sur les taux à terme. Enfin, dans ce contexte prudent, les spreads souverains européens se sont légèrement élargis : le différentiel Italie-Allemagne a atteint 100 points en séance.

Bonne semaine à tous