Cross asset : La prudence reste de mise.
« Je ne suis pas hyper hyper fan de ce concept de fête des pères » Œdipe
Le début de semaine avait été soutenu par une inflation américaine encourageante et des avancées dans les discussions commerciales : les spreads de crédit s’étaient resserrés, la volatilité était en baisse et les valeurs technologiques américaines surperformaient. Mais deux sources de tension ont rapidement ravivé la nervosité des marchés : le retour du « risque tarifs », avec des menaces de mesures unilatérales de l’administration Trump avant le 9 juillet, et les frappes israéliennes sur l’Iran, qui ont brièvement provoqué un choc sur le pétrole (jusqu’à +10 %), l’or, les devises refuge et les marchés actions. Du côté des actions, les indices européens ont corrigé en fin de semaine, tandis que les valeurs technologiques américaines ont poursuivi leur surperformance. Les actifs émergents restent bien orientés, portés par un dollar modéré et une inflation contenue. La volatilité s’est partiellement apaisée, mais la fragilité demeure. Le « rally » obligataire s’est poursuivi, notamment aux États-Unis après la publication de l’inflation de mai. En zone euro, les flux vers la dette souveraine restent soutenus. La réunion du FOMC sera l’événement clé de la semaine à venir, avec un statu quo attendu et deux baisses de taux désormais anticipées d’ici la fin 2024. La Banque d’Angleterre devrait également maintenir ses taux inchangés, tandis que les marchés resteront attentifs aux indicateurs américains et aux discours des banquiers centraux européens.
Change : Un dollar fragile !
Avec tous les appels de démarchage, si l’appel du 18 juin avait lieu aujourd’hui, personne ne décrocherait !
La semaine a été marquée par une série d’annonces contrastées. Le dollar a d’abord été sous pression, affaibli par une inflation américaine en repli, ce qui a renforcé les anticipations de deux baisses de taux de la Fed d’ici fin 2024. Toutefois, les tensions géopolitiques en fin de semaine, combinées à de nouvelles déclarations virulentes de Donald Trump visant Jerôme Powell, ont entraîné un rebond du dollar. Le yen japonais a reculé en début de semaine, pénalisé par des propos accommodants du gouverneur de la Banque centrale, qui a estimé qu’une hausse des taux restait prématurée. Il s’est toutefois partiellement repris en fin de semaine, au même titre que le franc suisse, dans un contexte de regain d’aversion au risque lié aux tensions au Moyen-Orient. L’euro a bénéficié d’un regain d’intérêt, soutenu par un rapport de la BCE soulignant la progression de la monnaie unique dans les réserves de change mondiales, ainsi que par des signaux politiques en faveur d’une accélération de l’union bancaire. L’EUR/USD a ainsi franchi de nouveau le seuil des 1,15. La livre sterling a souffert de statistiques décevantes sur l’emploi, renforçant les attentes d’un virage plus accommodant de la Banque d’Angleterre. Enfin, le dollar australien a été pénalisé par des anticipations de nouvelles baisses de taux de la banque centrale, nourries par des publications économiques moins dynamiques.
Taux : Le rally
Pour évacuer le stress du boulot, j’ai inventé mes propres postures de yoga. La première ? Lever le bras bien haut… jusqu’à ce qu’un serveur me voit !
Les marchés obligataires ont connu une nette accalmie cette semaine, portée par une inflation américaine en dessous des attentes. Ce chiffre a ravivé l’espoir d’un assouplissement monétaire de la part de la Fed, avec désormais deux baisses de taux anticipées d’ici fin 2024, pour un total de 55 points de base. Les rendements américains ont nettement reculé : le 10 ans a perdu 19 points de base pour revenir à 4,34 %, soutenu par une forte demande lors des émissions, notamment sur le 30 ans. Cet élan de détente ne s’est pas limité aux États-Unis. Les taux allemands ont atteint leur niveau le plus bas depuis mai, à 2,47 %, et les marchés britanniques et japonais ont suivi la même tendance. Les courbes se sont aplaties, notamment sur la partie intermédiaire (2-10 ans), reflétant les doutes croissants sur la solidité de la conjoncture mondiale. Dans le sillage de ce rally, les obligations d’État en cash ont surperformé les produits dérivés, avec un spread Bund 10 ans redevenu positif à +5 pb. Cependant, cette baisse des taux n’a pas suffi à contenir un léger élargissement des spreads souverains en zone euro, signe d’un regain d’aversion au risque : l’écart France -Allemagne et l’Italie- Allemagne s’élargissent légèrement !
Bonne fête à tous les papas
Bonne semaine à tous